Iconem sur les traces des Nabatéens en Arabie SaouditeLors de notre dernière mission r
Iconem sur les traces des Nabatéens en Arabie SaouditeLors de notre dernière mission réalisée en Arabie Saoudite, Iconem a numérisé l’intégralité de l’antique cité nabatéenne d’Hégra. (English below)Situé à plus de 300 km au Nord-Ouest de Médine et à environ 20 km de l’oasis d’Al’Ula, le site de Mada’in Saleh abrite les vestiges de la cité nabatéenne d’Hégra. Les Nabatéens ont régné du Ier siècle av. J.-C. au Ier siècle ap. J.-C. sur un territoire s’étendant du sud de la Syrie à la région saoudienne du Hijâz. L’intérêt envers cette civilisation n’a fait que décupler depuis la redécouverte des trésors architecturaux de son ancienne capitale Pétra en 1812. Les Nabatéens, décrits comme des arabes nomades par Diodore, ont tiré leur richesse du commerce caravanier, acheminant l’encens, la myrrhe et les aromates depuis le sud de l’Arabie jusqu’aux ports méditerranéens. Hégra jouait alors un rôle crucial en tant que capitale méridionale du royaume puisqu’elle était située sur la piste caravanière reliant l’Arabie à Pétra. © Afalula/Iconem Cette cité peuplée de plusieurs milliers d’habitants assurait aussi un rôle de poste militaire en raison de sa proximité avec la frontière sud du royaume. Le site actuel se trouve en pleine région désertique, cependant, il possédait à l’époque un agrosystème oasien fondé sur la culture du palmier dattier, ainsi qu’un système de cultures irriguées. Hégra disposait d’un centre urbain composé de temples, de quartiers résidentiels, de bâtiments publics, et de places. Néanmoins, en raison de leur composition en briques crues, une importante partie de ces bâtiments ont mal survécu au temps. C’est pourquoi Hégra est davantage connue pour sa centaine de tombeaux monumentaux creusés comme à Pétra à même la falaise. En 106 ap. J.-C., l’empereur Trajan s’empare du royaume nabatéen pour en faire une province romaine. Hégra perd alors son indépendance mais continue d’être occupée jusqu’au Vème siècle. © Afalula/Iconem Depuis 2008, Hégra est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. La même année, est créé un programme de fouilles archéologiques franco-saoudien, co-dirigé par les archéologues Laïla Nehmé, François Villeneuve et Dhaifallah al-Talhi. L’équipe d’Iconem est la première à avoir eu l’opportunité de faire un relevé photogrammétrique de l’intégralité du site de Mada’in Saleh. Cette surface de plus de 1000 hectares comprend à la fois des constructions architecturales (salle de banquet, tombes monumentales, vieille ville, citerne, temple, vieille porte…) ainsi que des formations naturelles (faille, Jabal Ithlib…). © Afalula/Iconem L’intérêt de cette mission est triple. Il s’agit avant tout de contribuer comme à chacune de nos missions à la sauvegarde de ce patrimoine monumental. La création de ce « double numérique » du site de Mada’in Saleh va en effet permettre d’identifier les risques d’érosion dont sont victimes la plupart des sites archéologiques situés en milieux désertiques. De plus, s’appuyant sur une photogrammétrie à résolution millimétrique, notre modèle facilite l’étude des structures monumentales et de leur état. Ces dernières atteignent par endroit 50 m de hauteur, et arborent pour certaines des inscriptions antiques. De même, la numérisation de certaines sépultures va permettre d’étudier au plus près l’agencement et la composition architecturale du réseau de chambres internes. Cela facilite par la même occasion l’étude des pratiques funéraires nabatéennes. Enfin, Iconem crée actuellement à partir de ce modèle numérique une nouvelle expérience immersive qui sera présentée cet hiver. Le grand public sera alors en mesure de découvrir l’ensemble des merveilles architecturales de l’ancienne cité caravanière.During our last mission carried out in Saudi Arabia, Iconem digitized the entire site of the old Nabataean city of Mada’in Saleh.To learn more about the History of Mada’in Saleh.Our team is the first one to have had the opportunity to carry out a 3D photogrammetric survey of the entire site of Mada’in Saleh. This area of more than 1000 hectares includes both architectural structures (banquet hall, monumental tombs, old town, water tank, temple, monumental door…) and natural formations (fault, Jabal Ithlib…). © Afalula/Iconem This mission has several goals. First and foremost, as in each of our mission, our aim is to safeguard this monumental heritage. The design of this digital copy of Mada’in Saleh aims to best prevent the erosion that threatens most of the archeological sites located in desertic environments. The digitization based on a drone technology will also facilitate the study of the monumental structures on the 3D model. Some of the buildings reach 50 m high, and display old epigraphic inscriptions. In the same way, the digitization of some graves makes it possible to study as closely as possible the architectural arrangement and composition of the inner rooms network. It also facilitates the study of Nabataean burial practices. Finally, Iconem has planned to create an immersive experience from this digital template. The general public will then be able to discover all the architectural wonders of the old caravan city. © Afalula/Iconem -- source link