cloud-hoper:(jour 12)c'est quand le monde dort que je respire enfinquand le plancher de la ville fat
cloud-hoper:(jour 12)c'est quand le monde dort que je respire enfinquand le plancher de la ville fatiguée a cessé de craquerquand l'invisibilité subversive de la foule se mue dans la transparence absolue du sommeilc'est quand l'univers monte pesamment les marches écaillées pour se rendre à l'étage du reposc'est maintenant que je respire enfinde l'autre côté de la tableassise en face des convenances et de mon carcan de jolie jeune femme(gentille, discrète, intelligente et polie)(mais si lisse, si lisse)de l'autre côté de la table que je respire enfinloin de moi ces attentes si fortes que vous nouez à mes épaules ces rêves éperdus dont vous me dotez avec tant d'amour dans vos yeux qui se figent vous me couvrez d'un très déplaisant honneur:à la fois amour immense et son incompatibilité avec la fuiteje ne peux pas fuirpas dévierquelques soient mes maigres incartades, vous les redressez prestement rien ne dépasse plus du cadretout est en ordre, et moi avecje n'ai pas le droit de penser à côté assommée par cet amour immense dont vous m'étouffez et dont je n'ai même pas le droit de me plaindrepuisqu'enfin c'est de l'amourils t'aiment ces gensestime toi heureuseje ne me sens ni le droit ni l'envie de me plaindre (la culpabilité me ballotte rien que d'y penser)respectez seulement ces quelques heures que je vole où, quand le monde dort enfin, je me place à son sommet, et je pleure, et je respire, et j'existe comme j'ai le droit d'exister, c'est à dire pour moi seule et par moi seulement -- source link
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